Les vertus oubliées de l'activité non marchande, un article de Jean-Marie Harribey paru dans Le monde diplomatique, novembre 2008

Publié le par regardsdegauche.over-blog.com

Un article fort intéressant qui remet en cause l'idée selon laquelle l'activité non marchande serait improductive et financée par l'activité marchande.


Comme si de rien n’était, sur fond de crise financière d’une gravité exceptionnelle, l’offensive se poursuit contre les services publics, la protection sociale, le droit du travail, c’est-à-dire contre tous les espaces jusque-là soustraits à la loi de la rentabilité et à l’obsession du profit, et contre toutes les régulations génératrices de lien social et de solidarité collective.1 Pour leur malheur, lien social et solidarité ont un coût. Que faire alors pour lutter contre l’emprise idéologique du leitmotiv selon lequel les « prélèvements obligatoires » seraient trop élevés (sauf pour renflouer les banques) et les activités publiques seraient par définition parasitaires (sauf quand elles se consacrent au sauvetage de la finance) ? Double condamnation sans appel de la sphère non-marchande – celle qui produit des services qui ne sont pas vendus sur le marché mais dont le paiement est collectif grâce aux impôts et cotisations sociales – vouée à disparaître ou à finir rabougrie, sous les coups des privatisations, de la diminution du nombre de fonctionnaires et de la baisse des impôts des riches, cette dernière venant opportunément creuser le déficit les budgets publics pour mieux en délégitimer la destination.

Pour lire la suite sur le site de l'auteur: http://harribey.u-bordeaux4.fr/travaux/valeur/non-marchand-diplo.pdf

Publié dans En débat

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